La lettre qui ne sera jamais envoyée, Toute la semaine, je me sens happée par la matérialité. Puis tu arrives, Toi, le Chabbat.

 
La lettre qui ne sera jamais envoyée
Toute la semaine, je me sens happée par la matérialité. Puis tu arrives, Toi, le Chabbat.
Parfois, je me sens muselée. Parce qu’il y a des préoccupations qui sont tellement matérielles qu’elles m’en font oublier la partie spirituelle qui est en moi. Puis… Le Chabbat arrive.
La lettre qui ne sera jamais envoyée.
 
Qu’est-ce que ce monde ?
Je suis souvent sur les routes, plus particulièrement le soir lorsqu’il fait déjà sombre, et cela me fait beaucoup réfléchir sur notre vie.
Je regarde par la fenêtre, et je me demande : qu’est-ce-que tout cela ?
De nombreuses voitures roulent… D’innombrables lumières clignotent… Bruit, klaxons, embouteillages, nervosité, stress, tension…
Et soudain, une pensée me vient : chaque voiture a une destinée. Chacune a un chauffeur.
Et je me dis que c’est tout à fait similaire à nous, dans ce monde. Notre corps court pour poursuivre la vie de tous les jours, et il entraine avec lui la Néchama pure qui est en nous.
Un instant…
Stop !
Où court-on ? Pourquoi cette panique ?
Est-ce cela, le but de la vie ? De courir toute la journée ? De travailler ? De parler ? De rire ? De dormir ? De marcher ?
Je réfléchis.
Je sais pertinemment que le but de la vie est de se rapprocher d’Hachem. Ma Néchama y aspire tant…. Mais le monde est tellement matériel…
Ma Néchama veut en faire plus, se dépasser ! Mais mon corps la bloque.
Ma Néchama ne voudrait que de la spiritualité ! Mais mon corps a d’autres exigences.
Et pour moi, c’est difficile.
J’aime tellement le Créateur du Monde ! J’aurais voulu ne faire que Sa volonté… Et parfois je me sens muselée…. Parce qu’il y a des préoccupations qui sont tellement matérielles qu’elles m’en font oublier la partie spirituelle qui est en moi. Je suis happée… Je voyage, je voyage… Avec le stress, la tension et les klaxons…
Et puis ?
Et puis le Chabbat arrive !
La reine du Chabbat !
Je souhaiterais justement te dédier cette lettre.
Toi qui consacre du temps à ma Néchama, au spirituel qui est en moi.
Qui m’octroie un moment, loin de toute technologie.
Même les repas de Chabbat, qui sont pourtant matériels, sont épicés de spiritualité : les paroles de Torah, les chants de Chabbat…
Ahhhh quel bonheur !
Merci Hachem, Créateur du monde, pour ce précieux cadeau !
Grâce à lui, je peux respirer et vivre ! Sans lui, j’aurais depuis longtemps sombré dans un monde complètement fou… Le Chabbat nous donne le feu rouge : dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et…
Stop !
Attention, Chabbat droit devant !
Certains objecteront, à juste titre, que l’on peut très bien ressentir la présence divine aussi pendant la semaine.
Mais moi, j’avoue avoir du mal.
Je suis happée par mon quotidien, par mes envies, par la matérialité, et lorsque vient le soir, je m’adresse à Hachem et je Lui dis :
Papaaa, jusqu’à quand ? Jusqu’à quand ce monde aura raison de moi ? Quand arriverai-je à faire ce qui m’incombe dans ce monde tout en me rapprochant de Toi ?
J’ai du mal à arrêter seule ce courant pendant la semaine !
Je sens que c’est le Chabbat qui me donne vie !
Chaque fin de semaine, je sens qu’on m’a donné ma vie en cadeau, par le mérite du Chabbat !
Et à dire vrai, je l’attends déjà depuis le dimanche… Qu’il vienne, le Chabbat, qu’il me calme, qu’il m’apporte du ciel la sérénité…
Ahhhhhhhh…
Dès qu’il arrive, je reçois une quantité incroyable de quiétude et de paix.
Tant de lumière ! Tant de foi ! Tant de questions qui trouvent leurs réponses pendant Chabbat…
Merci, merci, merci pour le Chabbat, Maitre du monde !
Merci d’avoir mérité d’être juive ! Merci d’avoir le mérite de faire partie des gens qui respectent le Chabbat !
 

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