Un verset saint sur une statue ?!

L'année : 1696  Lieu : Pont Charles, Prague L'hypothèse : un crachat fatal.

parshah

C'est un douloureux mystère qu'on ne peut pas ignorer. Il se trouve dans le centre de Prague le plus visité par les touristes, et exprime par son silence assommant le cri de misère des Juifs de la Diaspora en général, et celui des Juifs de Prague en particulier, livrés à de cruels dictateurs. Dans le dialecte local ce lieu est appelé «Karl Moust », ce qui signifie « le pont Charles ». Il est le plus ancien des ponts traversant la rivière Vltava. Le pont, est nommé d'après l'empereur Charles IV. Ses fondations ont étés posées le 9 Juillet 1357 à 05h31 du matin. En inscrivant les chiffres de cette date cote à cote on obtient un résultat intéressant, 135797531, qui est un palindrome lisible dans les deux sens. Il est d'ailleurs gravé sur l'ancienne tour à l'entrée du pont. Là, dans cet endroit qui est devenu un symbole de la ville, des dizaines de milliers de touristes passent chaque jour et se trouvent face à ce terrible mystère.

Sur les bras noirs d'une statue catholique, en contraste frappant avec le décor, figurent d'énormes lettres hébraïques qui composent les mots tellement juifs “Saint, saint, saint est le Seigneur des armées”,”קדוש קדוש קדוש ה' צב-אות“. Chaque cœur juif qui rencontre ce monument étonnant, ressent une intense douleur et se souvient des décrets et des  souffrances qu'ont endurées les populations juives de ces endroits. Malheureusement, depuis plus de 300 ans, ce sacrilège perdure. Il n'y a pas d'explication attestée à ce phénomène, mais, selon la tradition, en 1696, un juif aurait craché consciemment ou non au pied de cette statue. Deux jeunes curés qui avaient aperçu la scène le firent mettre à mort avec d'intenses souffrances. Mais ce n'en était pas assez. L'église condamna la communauté juive de l'endroit à verser une immense fortune en pièces d'or qui servit à ériger le saint verset. Ainsi, les juifs ne pourraient plus cracher à leur passage devant cette statue. Au cours des années un bon nombre de Juifs ont essayé de faire disparaître cette honte, mais le gouvernement local refuse de céder sur cette « curiosité » hautement touristique, et se charge de réparer les dégâts qui sont commis au monument.

Le mystère n'est pas résolu, c'est un léger rappel de notre exil.

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