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Quand avez-vous vraiment regardé vos enfants pour la dernière fois ?

Nous sommes tous préoccupés par notre quotidien. Nous n’avons pas toujours le temps où l’occasion d’observer les autres, en particulier lorsque ces autres s’avèrent être nos enfants.

Nous donnons tout à nos enfants. Nous veillons à leur bien-être, à ce qu’ils vivent dans une maison agréable, à ce qu’ils aient de quoi se nourrir. Nous essayons de subvenir à tous leurs besoins et désirs. Mais il y a une chose que nous ne leur donnons pas assez : de l’intérêt.

Quand les enfants sont calmes et tranquilles, nous préférons continuer nos activités en nous disant que tout va bien. Pourquoi devrions-nous déranger l’enfant calme et qui ‘’joue tranquillement dans son parc’’ ? Grâce à D., il est bien, il est tranquille.
Pourquoi vais-je aller ennuyer mon fils ainé de dix ans ? L’essentiel, c’est qu’il soit là, à la maison.

Je ne viens pas ici dire que l’on doit déranger les enfants, ou que l’on doive ‘’enquêter’’ ou ‘’farfouiller’’ dans leurs affaires. Non, ce n’est pas la bonne méthode et ce n’est pas de cela dont je veux parler.

Chacun doit pouvoir vivre sa vie, ses expériences et mener son propre chemin. Plus encore, il est très bien qu’un enfant sache s’occuper seul.

Pourtant, souvent, nous pensons à notre enfant. Nous savons qu’il est encore un enfant, qu’il est encore petit mais néanmoins, il est aussi un être humain et vit aussi des choses dans sa vie. De bonnes choses et de mauvaises choses. Tout comme nous pouvons éprouver de la peine, lui aussi peut éprouver de la peine. Tout comme il nous arrive de trébucher, il lui arrive à lui aussi de tomber. De même que nous nous posons parfois des questions auxquelles nous n’avons pas de réponses, l’enfant, lui aussi vit des situations similaires.

Essayons de prendre le temps, parfois, de nous asseoir près de notre enfant, de le regarder jouer en silence et demandons-nous ce qu’il a pu vivre comme expérience.

L’enfant nous parle d’un contrôle pour lequel il a beaucoup révisé mais où il n’a eu que 63/100 !
En général, nous réagissons de la sorte : ‘’Quoi ? Tu n’as pas assez révisé ! Je t’avais dit de travailler plus pour ce contrôle au lieu de passer ton temps à jouer avec ton ami !’’ Dans le meilleur des cas, on peut entendre : ‘’Ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas.’’

Votre enfant vous raconte une chose, un évènement. Cela le dérange. Il voulait obtenir un meilleur résultat mais il n’a pas réussi. Croyons-nous vraiment qu’en lui disant ‘’Mais pourquoi n’as-tu pas assez révisé ?’’ ou ‘’Ce n’est pas grave !’’ nous allons parvenir à calmer notre enfant ? Non !

Alors, que faire ?

C’est justement dans ces moments, où l’enfant se confie, parle et raconte de sa propre initiative, que nous devons prendre le temps de nous asseoir, de l’écouter et de discuter avec lui. C’est l’occasion d’écouter pourquoi cela le dérange tellement, et ce qu’il ressent. Nous pouvons aussi lui demander ce qu’il aurait voulu qu’il se passe au lieu de cela. Nous pouvons pousser un peu plus loin, avec délicatesse, en lui demandant comment il pense surmonter cette épreuve, s’il pense en être capable et si nous pouvons l’aider dans cette démarche.

C’est tout. Juste creuser. Mais très peu. N’ayons pas peur de creuser, car si l’on creuse au bon moment, au bon endroit et de façon bien dosée, cela est positif.

En creusant un peu dans leur Néchama, dans leur âme, nous apprendrons peut-être des choses sur eux que nous ignorions auparavant.

La seule différence, c’est qu’au lieu de venir avec un tracteur, nous venons avec une simple pioche, nous venons vers lui avec une douce petite touche dans le cœur.

Une petite touche, mais ô combien significative !

 

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