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Céder : une force insoupçonnée !

Il serait bon que cette ségoula prenne une place d’honneur parmi les autres car elle est souvent plus efficace que les autres…

J’ai un cousin qui a attendu dix-sept ans avant d’avoir un enfant. A la fin de ces longues années, il a eu des jumeaux. La joie était immense. J’ai appris seulement récemment l’histoire qui se cache derrière cette délivrance extraordinaire : Il existe une ségoula connue pour ceux qui n’ont pas d’enfant, celle d’acheter la aliya de Maftir et de monter à la Torah le premier jour de Roch Hachana quand on lit l’histoire de ‘Hanna qui a eu un enfant après de longues années. Mon cousin a donc acheté cette aliya très cher.

Lors de la quatrième aliya, deux frères se sont approchés de lui et lui ont fait part de leur dilemme : tous deux avaient acheté des aliyot, mais comme on ne fait pas monter à la Torah deux frères l’un après l’autre, et que le lecteur était en train de lire la troisième section, ils craignaient de ne pas pouvoir monter à la Torah. Ils lui demandèrent donc de changer de place avec lui : que l’un des frères monte à présent pour la quatrième aliya, que mon cousin monte pour la cinquième et qu’ensuite, le deuxième frère monte pour Maftir. La solution était très simple, mais les deux frères n’ont pas fait attention à qui ils la proposaient…

Mon pieux cousin, qui comprenait bien ce que signifiait son accord, a accepté sans broncher… Il a renoncé sans dire un mot à la quatrième aliya qui constituait une grande segoula et qu’il avait payée très cher. A la fin de la lecture de la Torah, les deux frères ont soudain compris ce qu’ils lui avaient demandé… Voilà seize longues années qu’il attendait d’avoir un enfant, et ils venaient de lui ravir cette segoula ! Et ce tsaddik ne leur a même pas dit un mot… Honteux, ils sont allés lui demander pardon, mais mon cousin les a rassurés : « J’ai essayé beaucoup de segoulot dans ma vie, mais la segoula de céder, je ne l’ai encore jamais essayée… »

Un an plus tard, à Roch Hachana, les deux frères sont allés lui annoncer que, cette année, ils voulaient lui offrir la aliya de Maftir ‘Hanna. Mon cousin leur a répondu que ce n’était pas la peine, mais ils ont insisté et la lui ont achetée. Pourquoi n’était-ce pas nécessaire ? Parce que la segoula de céder avait déjà fait le nécessaire. Quelques mois plus tard, à Pessa’h, lui et sa femme ont eu des jumeaux…

Il est arrivé une histoire semblable dans une synagogue de Kiryat Herzog, un quartier de Bnei Brak. Deux fidèles avaient eu des filles les unes après les autres, mais pas encore de fils. On a coutume de plaisanter en disant que le père de sept filles est plus riche que celui qui possède sept millions de dollars. En effet, celui qui a sept millions de dollars en veut toujours davantage, alors qu’un père de sept filles se suffit de ce qu’il a, dit-on…

Et voilà que ces deux hommes apprennent qu’il existe une segoula ancienne pour avoir des garçons : acheter la aliya « Kol Hanearim » lorsque, à Sim’hat Torah, on fait monter tous les enfants à la Torah. A la première occasion, les deux hommes ont fait monter les enchères pour obtenir cette aliya. Les prix montaient de plus en plus, jusqu’à ce qu’en fin de compte, l’un d’eux ait baissé les bras. C’est son ami qui a acheté la aliya tant désirée. Tout le monde était content pour lui, mais l’heureux gagnant a remarqué que le perdant était triste. Il s’est approché de lui et lui a cédé la aliya en le bénissant : « Que D. te donne des fils cette année même ! » 
       
Deux ans ont passé. Celui qui a reçu la aliya de « Kol Hanearim » a eu deux filles et celui a cédé la aliya a eu deux fils. Voilà la force de cette ségoula extraordinaire : renoncer à ses droits ! 

Extrait du livre ''Oumatok Haor'' du Rav Shlomo Levinstein, avec l'aimable autorisation des editions Zohar. [email protected]

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