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Noa’h ou l’importance du travail des Midot

  1. A l’époque de déluge, certains accomplissaient de bonnes actions mais leurs traits de caractère étaient mauvais. Néanmoins, seul Noa’h fut sauvé car il était un homme clair et serein. Ainsi répondit le Rav Steinman à l’un de ses élèves : ‘’(En hébreu) les mots ‘Hen (חן) et Noa’h (נח) ont les mêmes lettres. Et Hazal nous disent ainsi que ‘’Noa’h était agréable envers le Ciel et agréable envers les créatures. Les gens avaient beau faire quelques bonnes actions, ils n’étaient jamais agréables ou sereins comme Noa’h. Les gens étaient durs et trouvaient toujours la moindre petite chose pour créer des disputes. Ceux-là n’ont pas mérité d’être sauvés du déluge.’’

 

  1. Dans le Séfer Haredim il est écrit : ‘’Si l’homme souhaite trouver grâce aux yeux d’Hachem, qu’il ne se mette pas en colère comme il est dit : ‘’Et Noa’h trouva grâce aux yeux d’Hachem : il parlait et agissait avec douceur et c’est ainsi qu’il trouva grâce aux yeux d’Hachem’’.

 

  1. La Torah n’est pas qu’un simple récit ou une suite de lois, ni d’ailleurs une science comme les autres. La Torah englobe toutes les conduites que l’homme se doit d’adopter. Tout y est expliqué : aussi bien le comportement à l’intérieur de notre propre maison que le comportement que nous devons avoir envers les autres, avec la société qui nous entoure. Si un homme ne se comporte pas avec savoir-vivre il risque de ne pas accomplir correctement les Mitsvot de la Torah. Expliquer et enseigner cette valeur du respect de l’autre est fondamental.

 

  1. ‘’Le savoir-vivre précède la Torah’’ : ce principe apparait au début du Tana Débé Eliahou Rabba. La traduction employée ici donne son sens premier au terme hébraïque ‘’Derekh Erets’’ à savoir que, pour arriver à la perfection dans la Torah, il faut d’abord se comporter avec droiture, honnêteté, politesse et courtoisie. C’est ce que l’on appelle aussi le travail des Midot -traits de caractère- qui est quelque chose de fondamental et de crucial. L’ordonnance de la Torah qui nous indique de ‘’suivre tous les chemins (d’Hachem)’’ inclut ainsi le travail que nous devons accomplir sur nous-mêmes pour nous diriger sans cesse dans le bon chemin.

 

  1. Rabbi Haïm Vital nous indique que le travail des Midot est tout simplement la base permettant la pratique des 613 Mitsvot de la Torah. Selon Rabbénou Béhayé, c’est un élément indispensable et qui va de pair avec l’accomplissement des commandements. Selon lui, les Mitsvot et l’accomplissement de la volonté d’Hachem se divisent en deux parties : les obligations des ‘’membres’’ (les actions) et les obligations du cœur (les traits de caractère) et ces dernières sont presque plus importantes que certaines Mitsvot.

 

  1. Dans les Hilkhot Déot il est dit : ‘’Un érudit ne doit pas ressembler aux animaux : il ne doit pas crier lorsqu’il prend la parole. Il doit s’exprimer avec délicatesse et ne doit pas élever la voix lorsqu’il s’adresse à autrui. Il doit veiller à ce que ses paroles ne soient pas orgueilleuses. Il doit saluer  chacun et juger les autres favorablement. Il doit toujours parler en bien de ses semblables et non en leur défaveur. Il doit aimer la paix et sans cesse la rechercher.’’

 

  1. Lorsque l’homme fait des affaires, il lui est également demandé qu’il se conduise avec droiture et honnêteté. Il ne sera pas pointilleux avec les autres mais se montrera plutôt exigeant envers lui-même. Au sujet de l’homme qui suit une telle ligne de conduite il est dit : ‘’Tu es Mon serviteur… grâce à toi, Je serai glorifié’’.

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