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PARODIE DE POURIM

Ah ! Pourim ! On a beau y penser depuis ‘Hanouka, on se retrouve toujours à préparer les Michloa’h Manot jusqu’à pas d’heure la veille !

Il y a toujours quelque chose qui manque : que ce soit le sac qui n’a pas la bonne couleur ou la corbeille de la belle-mère qui n’a pas la bonne grandeur !

Bon, voyons le côté positif tout de même : nous avons acheté les déguisements voilà trois semaines pour ne pas nous retrouver dans la foule de la veille : une mariée et un petit prince seront donc cette année de la partie. (Enfin, une chose est drôle, je suis passée quelques jours avant Pourim dans un magasin et j’ai eu l’impression qu’il y avait encore plus de choix de déguisements que la fois précédente. C’est décidé, l’année prochaine j’irai en dernière minute : peut-être est-ce le seul moment favorable pour trouver un déguisement de pompier !)

Toujours au sujet des déguisements, on a bien essayé de trouver quelque chose de mettable pour le bébé de trois mois, mais sans succès. Maintenant que je me souviens, il y avait bien ce châton tout mignon avec son nœud bleu. Le vendeur m’a assuré que c’était pour son âge et que c’était la plus petite taille, mais attention : interdit d’ouvrir le paquet, il faut d’abord l’acheter (ni repris, ni échangé bien entendu). Je me mets dans un coin et l’ouvre tout de même car à ce prix, il doit y avoir quelque chose qui cloche. Oh ! Surprise ! Le déguisement est tellement immense qu’il serait même grand sur ma fille de six ans. Je le repose, furax et me précipite vers la sortie. Je jette un coup d’œil sur l’écran de mon téléphone : 10 appels manqués ! J’avance d’un pas rapide vers la voiture où m’attend un mari surpassé par les évènements : il pleut, il fait déjà nuit et les enfants sont déjà en train de se déshabiller à l’arrière pour essayer leurs nouveaux déguisements ! Surtout n’oublions pas de garder le sourire, en plus il y a deux Adar cette année !

Je viens de recevoir un petit mot de la Ganénet nous annonçant que la fête de Pourim aura lieu la veille du jeûne. Et mince. J’ai oublié qu’en Israël, Pourim dure 4 jours : le premier jour c’est la fête des enfants au Gan, deuxième jour c’est le jeûne et le soir Méguila, troisième jour Pourim (enfin !) et quatrième jour, Pourim à Jérusalem où l’on va voir les cousins et la famille (donc rebelote les Michlohé Manot et les déguisements !). Ah, j’oubliais : j’ai bien sûr deux déguisements de prévu ; celui de l’année dernière, un canard pour le Gan, et le nouveau (la mariée) pour le VRAI Pourim. (Heureusement d’ailleurs car arrivée au Gan de ma fille, elle était au moins un peu originale par rapport à toutes ces mariées.)

 Ainsi donc, il faut que je prépare les Michlohé Manot des Gananot (que je ne peux pas donner le jour de Pourim car elles n’habitent pas le quartier). Le problème est que je n’ai pas fait cuire ce que j’avais prévu de mettre dans tous les Michlohé Manot (et qu’il est hors de question que je le fasse maintenant). J’envoie donc illico presto mon mari trouver des boites de chocolat et une bouteille de vin. Heureusement que j’ai déjà acheté un petit cadeau pour la Ganénet. Ouf, on a trouvé les chocolats. Je ne crois pas qu’ils soient vraiment bons mais bon comme on dit, c’est l’intention qui compte. Le fameux petit cadeau doit cependant être emballé pour être ajouté à la boite de chocolat. Mince. Encore quelque chose qui m’a échappé. Pourtant j’étais devant et je ne l’ai pas pris : le papier cadeau.
J’appelle au secours une voisine, elle me demande si du cellophane ferait l’affaire ; je lui explique que je ne veux pas que ce soit transparent. J’en appelle une deuxième et miracle, il lui en reste un peu. Je regarde le cadeau avant de l’emballer : c’est un cadre photo très mignon, seulement, il y a un hic : les photos qu’ils ont mises pour exemple ne sont pas des plus cachères ; mon mari me conseille de les enlever et de mettre une feuille blanche à la place. C’est ce que je fais. Le gros plan galère. Pour refermer le paquet je remets du papier transparent puis je fais enfin le paquet cadeau. Je pose le ruban et utilise le ciseau pour affiner les bouclettes. C’est bon. C’est prêt. Il ne manque plus que le mot à écrire. Pour les Gananot il faut vraiment quelque chose de personnel et de reconnaissant pour le travail qu’elles font chaque jour. Je sens que ma petite fille et que mon prince aussi sont heureux là où ils sont. Vous savez ces choses là, ça se sent tout de suite, si l’enfant est bien, il part tout joyeux au Gan.

Alors merci à vous chères Gananot et Pourim Saméa’h à tous.
 

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